Un chaton et un aveugle.. Quel résultat ? [PV: Karuo]

Miaou... C'est d'un ennuie ici !! Ça fait des lustres que je ne m'étais jamais autant ennuyée ! Il n'y a vraiment rien dans ce village de ploucs ! Ou alors, c'est tout très bien camouflé. Mais rien n'est sensé échapper à mon regard de félin non mais !.. Il fait nuit, le ciel est dégagé et les étoiles nombreuses dans le ciel. Éclairée par la faible lueur céleste, je cours. Dans ma tenue, capuche sur la tête, je courrais sur mes quatre membres à travers les rues de Kumo. Enfin, je dis ça, je ne suis même pas sûre que c'est le bon endroit. Dans l'obscurité, je ne voyais pas tellement même si ma vision dépassait celle des humains normaux. Je n'avais pas encore repérée le symbole de ces lieux, je suis donc incertaine.

Je suis un chaton errant, vagabondant sans se stopper, ne voulant pas finir attrapée par des chasseurs. Attrapée ou...tuée.. j'ai la gorge qui se sert rien qu'à cette idée. C'est vrai, ça me fiche les jetons de savoir qu'on me chasse pour exposer ma queue et mes oreilles sur un tableau de chasse. Je suis certes un phénomène, mais je refuse d'être traitée comme un animal ! Ce sale monstre... Cette chose qui m'a tout retirée pour faire de moi son objet, son joujou. Et aujourd'hui, je suis obligée de fuir, fuir pour échapper aux chiens.

Je suis un vrai félin, je cours très vite sur mes bras et jambes. A fond les turbines, je fonce vers un poteau électrique. Et dans cette vitesse, je grimpe pour finir au sommet. Déjà d'ici, on a un beau point de vue. Je regarde encore, et je remarque qu'on peut monter encore plus haut ! Chouette ! Prenant appui sur la faible zone que m'offrait ce poteau, je fis un bond vers un toit sur lequel j’atterris sans trop de soucis. Je suis habituée, comme les félins de la nuit, je suis acrobatique et silencieuse. Et il m'étonne que personne n'ait encore remarquée ma présence. Personne ne me vois sur l'un des plus hauts toits de ces lieux ? Alors que je ne cache nullement ma présence ? Étrange .. Peut-être qu'il dormait tous... La nuit était bien là, l'hypothèse est forte possible. Cependant, je sentais bien que quelqu'un m'avait vu. Ce serait trop beau, franchement. Et puis, j'ai besoin d'action. Et quand j'y repense..je me sens si seule. Ça devait se voir sur ma figure noire aux yeux si rouges.. Mon sourire devait avoir laissé place à une mine attristée. Et voix, après un soupir se fait entendre dans la calme nuit :

-Tsubaki seule... Tsubaki triste... Chaton seul..

Je me mis à bailler après ces mots. Il était tard, mais je ne pensais pas que rester ici était une bonne idée. Je pouvais bien me réveiller dans un cachot le lendemain. Brrrr, j'en tremblais déjà. Il me fallait donc rester éveiller jusqu'au bout. Mais ce serait dur, j'avais déjà de la fatigue en moi. Et je commence à piquer du nez. Assise sur un toit de ce village, je commençais à baisser ma garde, malgré mes sens de félins. On pourrait bien m'avoir par surprise, surtout si je finis vraiment par m'endormir...

[Hrp : j'espère que la taille non incroyable pour mes capacités ne te dérangent pas ^^']

Si on peut reprocher bien des choses à Kumo, il y a au moins une belle qualité dans cet endroit, celle du calme qui règne dans le village durant la nuit. Malgré la grande quantité de tavernes et de clients complètement torchés, on ne pouvait pas nier que la plupart des gens préféraient foutre le bordel dans l'établissement plutôt que de finir dans n'importe quelle rue -quand ce n'était pas dans le lit de n'importe qui!"-.

Karuo quant à lui était perché sur un des rares cerisiers du village. Il avait appris (au cours d'une de ses conquêtes nocturnes) que ces cerisiers avaient été plantés en mémoire de la troisième guerre des shinobis, symbole de paix et d'amour. L'aveugle ne croyait pas en la paix, et encore moins à l'amour. Buvant une bouteille de saké, il était un peu mélancolique. Il se sentait changer, mais ne savait pas si ce changement était un avantage ou un inconvénient. Cela faisait maintenant environ 2 mois qu'il avait rejoint Kumo. Il n'était jamais resté aussi longtemps au même endroit. Certes, durant la période du premier Tsukinashi, il avait squatté de temps en temps chez la cousine de Sunsay comme presque tous les autres membres, mais ce n’était pas la même chose. Non, Mannah était une seule personne et un peu trop mère poule à son goût (il a arrêté de compter le nombre de nuits passées dehors à chasser du gibier pour échapper à celle-ci lorsqu’elles dépassèrent la semaine).

« Pff, de toute façon ça change rien... »

Néanmoins même lui, pourtant peu alerte aux sensations de son propre corps (préférant être en vigilance constante du monde extérieur), sentait ces changements. Les concours de boissons avec Sunsay, les engueulades avec la secrétaire, les soirées passées en compagnies des serveuses des tavernes...Tout ça semblait avoir fait germer quelque chose en lui, quelque chose qu’il lui semblait n’avait jamais ressenti jusque là. On disait souvent de lui que c’était un tyran, un monstre sadique et sans cœur qui ne se repaît que du sang et du carnage. Pourtant, il semblait bien que finalement un cœur commence à apparaître en lui, au contact du monde civilisé, un monde en paix...

Son attention fut captée par une silhouette qui grimpait sur les toits de Kumo. Cette silhouette lui apparaissait bleu indigo, et ne semblait pas tout à fait humaine. En fait, l’aveugle eut une étrange sensation à la présence de cette couleur. Il ne savait pas pourquoi, mais il n’arrivait pas à en détacher le regard. Jamais il n’avait ressenti telle curiosité pour une simple couleur. Celle-ci s’arrêta sur un des batiments, de loin sans aucune explication, puis se mit en boule.

*Qu’est-ce que c’est encore que ça...*

La vue du nukenin fut ensuite attirée par 3 autres individus dont les teintes de couleurs ne lui disaient rien, mais qui visiblement ce déplaçaient de façon coordonnée, et en direction de la silhouette indigo. Cela dit, il ne pouvait s’agir de Oinins ou de tout autres chasseurs appartenant à Kumo pour la simple et bonne raison que cela ne ressemblait pas à leur mode d’attaque (à force de le subir, il savait le reconnaître...). Poussé par sa curiosité, l’ancien cobaye se dirigea lui aussi vers la silhouette indigo.

Les autres silhouettes atteignaient la première et commençaient à sortir diverses armes : un sabre édenté, des kunais ainsi qu’une chaîne de combat. Tous se préparaient à attaquer la silhouette allongée tel un chat sur le toit. Et ils l’auraient fait, ils l’auraient tuée, déchirée, démembrée, dépecée pour en faire un trophée, si celui à la chaîne n’avait pas subitement été attrapé au coup par un aveugle alcoolique et ne s’était pas reçu les armes de ses compatriotes. Jetant le cadavre sur eux, Karuo en profita pour frapper le sabreur au cou. Sous l’impact de ses lames de vent, la jugulaire éclata dans une gerbe de sang rouge et chaud coulant sur les tuiles du bâtiment. Un coup de pied au rein le fit chuter et s’écraser au sol, sa nuque se rompant dans un craquement macabre.
Le dernier individu hésita alors un instant entre tenter de contre attaquer ce monstre, ou s’enfuir. Cet instant d’hésitation lui fut fatal puisqu’il finit tranché en deux par la lame d’avant bras de l’aveugle aux larmes de sang. Son corps chuta au sol, rejoignant ceux de ses comparses. Nul doute que les Oinins allaient finir par arriver. Le nukenin retourna vers la personne à la silhouette indigo. Au vue de sa silhouette, c’était une personne aux membres fins et recouverte d’un long manteau. Il n’y avait rien qui permettait de déterminer si il s’agissait d’une femme ou d’un homme de cette façon, bien que la finesse des parties visibles de son corps indiquait qu’il s’agissait d’une jeune fille. Un détail surpris cependant notre homme, c’était cette paire d’oreille de chats et cette queue du même animal qui semblaient appartenir à l’anatomie de l’individu.

*Qu’est-ce que c’est que ce machin ?*

Malgré tout l’aveugle ressentait une étrange sensation au contact de cette personne, mais il ne pouvait dire ce que c’était...

Dodo....mia..Il fait drôlement bon dans le coin. Je sais toujours pas dans quel trou j'ai atterris, mais en tout cas, je me suis pas loupé! J'aurais bien fait une longue sieste sur ce toit. Au clair de lune, impeccable!!! Tout est réuni pour que je puisse passer une bonne nuit. Mais au moment où je ferma les yeux, des images d'horreurs m'apparurent déjà. Accompagnées de plaintes d'une voix féminine, je voyais par des micros-flash de la souffrance, de la tristesse, un mal incroyable.. Cet homme aux yeux de serpent..Il me hante encore... Et moi qui croyait m'en être débarrassée!!! Je veux pas le revoir! Déjà qu'il m'envoie balader dans la nature sans me donner d'explications, je veux pas qu'il hante mes nuits! Les nuits calmes se font très rares en ce moment, je ne dois pas cesser de courir.. Pour une fois que j'ai la paix.. M'enfin, je dis ça, cette tranquillité n'est pas resté bien longtemps.

Explication, pendant que je me remettais de ce mini cauchemar, y a trois drôles de gens qui se sont rapprochés, et moi, comme une idiote, j'étais tellement pas concentrée que je n'ai rien vue venir... J'aurais pu mourir, ça aurait pu être la fin du Black Cat, mais non..Le destin n'était visiblement pas d'accord avec ma mort immédiate. Car IL est arrivé, sans prévenir.. J'ignore qui il est, mais pour une obscure raison, il m'a sauvé. Cet homme, j'avoue qu'il a un certain charme mia ♪. Cheveux argent, tenue sombre et...les yeux bandées... Étrange, et je ne pus m'empêcher de me demander si c'était par entrainement ou parce qu'il est vraiment... aveugle.. Ça me ferait de la peine que se soit la deuxième solution, mais ça ne gâche vraiment pas le charme de ce garçon ♪. Ce fut rapide, et le sang a coulé aussi vite que les os ont craqués.. Ça fait peur quand même, il les a tués sans aucun sentiment, sans aucun mot ni remord.. Quand j'y pense, je ne vois sur lui aucune trace d'un village... Un Nukenin?! Aie aie, je suis tombé sur un sacré morceau, et c'est sûrement pas ma foudre qui saura le mettre KO.. Je suis plus médecin que combattante moi, ne m'en demander pas la raison, c'est à mon créateur qu'il faut poser la question. Mon regard ne put se détacher du nouvel arrivant, c'est comme si mon regard tentait de l'explorer dans les moindres recoins.

Je quitta ma position de minou en boule pour me redresser sur mes jambes, laissant pendre mes bras et leurs couverture « patte de chat ». Mes griffes n'étaient pas de sortie, et j'espère que je n'aurais pas à le faire. Mes yeux rouges retrouvèrent leur éclats, mais ma bouche ne parut pas sur mon visage obscur. Ma queue de chat remuait lentement, elle se fait traitresse des fois celle-ci. J'étais bien réveillée maintenant, et c'était trop de chance! Tombé sur un « camarade » dans un coin paumé , c'est vraiment le coup royal. Mes oreilles félines ne cessaient de gigoter dans tout les sens, elle aussi me trahissent, cette agitation est preuve de stress et d'interrogation en moi. En effet, je m'interroge, qui est-il? Pourquoi m'a t-il sauvée alors que je ne le connais même pas? Ça cognait dans ma tête, il me fallait ces réponses! Cependant, question... Devais-je garder mon air d'abrutie ou de suite me dévoiler? Non.. le deuxième choix est trop risquée...

Mon regard se dirigea une derniers fois vers son bandage, enfin, surtout ce qui est en dessous, je tenter de savoir ce qu'il avait. Sans voir l'œil à nu, difficile de savoir, mais je ne vois qu'un seul des deux globes oculaires. L'autre semble ne plus être avec son propriétaire. Ça me peine, sincèrement, je n'aimerais pas connaître ça. Et si ça se trouve, je peux le guérir. Mais je verrais ça à un autre moment, car pour l'instant présent, je suis un peu dans l'impasse. Il était toujours là, avec ces cadavres en sang et moi, plantée là comme un piquet, incapable de l'éloigner de mon champ de vision. D'un pas hésitant, je me rapprocha de lui, attirée par cette sensation si étrange. Une curiosité me dévorait, me poussait à aller au devant de ma peur. Comment résister?Je ne sais pas, et je n'ai pas envie de le savoir. Ma bouche ne se montrait toujours pas, mais ma voix elle, était bien là, et elle retentit dans la calme nuit :

-Tsubaki Nekomata remercie étranger. Sans lui, Tsubaki morte. Mia... Tsubaki perdue, pas savoir où elle être... Étranger savoir? Tsubaki curieuse, qui être vous? Neko beaucoup aimer étranger! ♪

Eh oui, on ne change pas les habitudes, parler comme une idiote, c'est ma spécialité! Un marrant petit piège à crétins. A me croire trop bête, il ne me voit pas les prendre en étau ni hi hi ♪. Mais lui..Il est différent, très différent...et drôlement attirant MIA!! ♪

Détaillons un peu la scène. Kumo, en pleine nuit, avec les cadavres de 3 individus fraîchement déchiquetés au sol tandis qu’une femme chat et un aveugle alcoolique se jaugeaient sur le toit d’un des hauts bâtiments. Karuo ne savait décidément pas quoi penser de cette personne à la silhouette indigo pour laquelle il ressentait ce petit quelque chose duquel il n’avait aucune idée de ce dont il s’agissait. Il ne savait dire pourquoi, mais il sentait que d’une certaine façon cette jeune fille et lui étaient liés, qu’ils avaient un point commun, mais lequel ?
La féline se décida alors à avancer vers l’alcoolique qui restait sur ses gardes, juste au cas où. Mais ses craintes commencèrent à diminuer lorsque l’individu prit la parole :

-Tsubaki Nekomata remercie étranger. Sans lui, Tsubaki morte. Mia... Tsubaki perdue, pas savoir où elle être... Étranger savoir? Tsubaki curieuse, qui être vous? Neko beaucoup aimer étranger! ♪

L’aveugle ne put s’empêcher d’être surpris par ces paroles. D’une, la voix était bien celle d’une jeune fille. De deux, celle-ci semblait s’appeler Tsubaki (chose assez rare pour être remarquée, il avait retenu ce nom dès le premier coup), mais surtout elle parlait d’elle-même à la troisième personne et d’un air un peu bête. Cela ne suffit pas à l’aveugle pour abaisser complètement sa garde, mais il décrocha malgré tout sa lame d’avant bras et la rangea dans son fourreau. Etrangement, cette voix lui plaisait, l’amusait. Ce fut d’ailleurs un autre signe de changement chez lui, car au lieu d’envoyer promener cette femme, il rigola légèrement, mais d’un rire simple sans aucune pointe de sadisme, et lui répondit simplement :

« Là, on est à Kumo, le village caché des nuages, alors t’es pas tellement perdue. Et moi, c’est Karuo Kirintai. »

Notre alcoolique préféra laisser passer le fait que la neko disait bien l’aimer, même si intérieurement il avait une fois de plus ressenti ce il ne savait quoi à entendre ces paroles. Il ne savait plus du tout ce qui lui arrivait, mais ne s’en rendait pas compte sur le coup. Son attention fut soudainement attirée par du mouvement, on se dirigeait vers eux. D’un geste rapide il attrapa son interlocutrice, sans même avoir réfléchi, et parti vers un coin plus tranquille, un peu plus éloigné du centre du village. Moins d’une minute après, c’était des Oinins qui arrivaient sur les lieux, détaillant la situation et les dépouilles. Mais apparemment eux-mêmes étaient à la poursuite des agresseurs de Tsubaki. Soudainement le regard de celui qui semblait être le chef de l’équipe trouva, bloquée par la gouttière, une bouteille de saké complètement vide, preuve plus que suffisante pour eux afin de déterminer qui les avait devancé...

~

L’aveugle lâcha finalement la neko lorsqu’ils eurent atteint un des lacs entourant le village caché des brumes, c'est-à-dire plutôt loin du centre-ville (ou centre-village ?). L’endroit était en grande partie entouré par la brume, si bien que dans la nuit complète les deux individus étaient presque parfaitement à l’abri d’une quelconque attaque. Karuo s’assit alors devant l’étendue d’eau, même si lui ne voyait qu’une surface ondulée. Finalement, sa curiosité étonnement (pour lui surtout) éveillée cette nuit là le pris de nouveau :

« Alors, qu’est-ce que tu faisais ici ? Et t’es quoi exactement ? »

En demandant cela il avait de nouveau tourné sa tête de sorte que sa vision éthérée puisse à nouveau se fixer sur la couleur indigo à laquelle il ne pouvait s'empêcher de se sentir attirer...

Kumo..c'est donc là où je suis. Aaaaaaahhhh, c'est donc ça! Mia...si j'avais su, je serais venue plus vite! On m'a dit qu'il y a beaucoup d'alcool et de sucre ici! Niah, j'adore le sucre moi! Que jeme souvienne, le village caché des nuages est au pays de la foudre.. Hum.. je suis donc au pays de mes petits éclairs! Mais j'adore encore plus ce jeune homme, Karuo il me semble.. Oui c'est ça Karuo Kirintai! Ni hi, j'adore déjà ce nom là et il est pas prêt de sortir de ma tête de minette. Mais des présences, encore trois, se ramenèrent dans le coin. J'ai pas eu le temps de réagir qu'il m'embarqua sans prévenir. Aurait-il remarquer les individus plus vite que moi? Pas impossible, si ça se trouve, je dors encore à moitié. Si ca se trouve, je rêve carrément! Vraiment, c'était trop beau de se faire secourir par un inconnu. Ça me rappelle un truc, mais je sais plus quoi.. Nia, on s'en fiche de toute façon, je suis très bien là. Ce garçon m'attirais beaucoup, vraiment beaucoup. Une telle chose ne m'était pas arrivé depuis la dernière où j'ai voler dans une confiserie. Mais sur ce coup, c'est encore plus fort. Jamais je n'ai ressenti pareil chose, vraiment jamais. Et cette voix, une note un peu sombre que j'adore vraiment.

« Alors, qu’est-ce que tu faisais ici ? Et t’es quoi exactement ? »

Mia...il a bien vu mes parties félines, arf, c'est pas un si grand problème, je suis habituée et j'essaie même pas de le cacher. Pour moi, se cacher ainsi, c'est inutile. Moi, je cache mon intelligence, nuance! Ce que je fais là? Allez savoir... Ce que je suis... une expérience, un monstre de laboratoire qu'on à relâché dans la nature sans raison apparente. Il fallait bien que je réponde, et comme avant, mon visage noir ne laissait voir que des yeux rouges fixant le jeune homme sans rien montrer comme ressenti :

-Tsubaki vagabonde. Elle avancer sans savoir où aller... Elle venir de nul part.. Oui, en effet, je ne viens de nul part...

Je venais de décider de laisser tomber ma couverture, j'avais confiance en Karuo bien que je ne le connaisse à peine. Je ne sais pas pourquoi, mais je pourrais même retirer ma capuche sans rien ressentir de particulier. Mais non, pas pour le moment, dévoiler tout ces secrets de suite est un danger pour soi-même. Pour le moment, je devais finir ma réponse:

-Je suis..un sujet de laboratoire créer par un homme aux sombres desseins. Je le vois encore, lui et ces yeux de serpents.. Il m'a créer, transformée en femme-chat pour une raison qui me reste obscure.. En plus, il m'a retirée tout mes souvenirs du passé. J'ignore tout de moi.. d'où je viens, mon âge, même mon vrai nom.. Mais j'admets que Tsubaki Nekomata, c'est la grande classe! Bref, je suis juste un cobaye de laboratoire qui erre sans but..

Je ne cachais rien, j'avais tout dit. Après tout, à quoi ça sert de tout cacher? Surtout que j'ai la sensation qu'il sait ce que c'est.. Toujours prise de curiosité, je l'interrogea à mon tour:

-Et toi? D'où tu viens? Et je ne peux m'empêcher de me demander.. pourquoi cache-tu ainsi tes yeux? Je suis bon médecin, je peux peut-être faire quelque chose..

Je ne mentais pas, et j'avais presque oublié de le mentionner. Des jutsu médicaux m'ont été appris, et si son cas n'est pas de naissance, je pense pouvoir y arriver. Parce que, vraiment, ça me peine de voir ce garçon ainsi, surtout que je l'apprécie de plus en plus..

La jeune fille semblait réfléchir, sans doute pour cacher ce qu’elle était vraiment. Cela dit, l’aveugle ne se laissa pas perturber par cela, obnubilé qu’il était par cette silhouette. Il ne s’en rendait pas compte sur le moment, mais il se sentait bien près d’elle. L’atmosphère n’était pas tendue comme d’ordinaire lorsque ce fou sanguinaire est quelque part, non, elle était paisible, tout simplement.

-Tsubaki vagabonde. Elle avancer sans savoir où aller... Elle venir de nul part.. Oui, en effet, je ne viens de nul part...

Le nukenin avait apprécié la voix de la neko comme une personne normale apprécierait la beauté de quelqu’un. Mais lui était aveugle, et cette voix lui paraissait douce, chantante et mélodieuse. Sur le coup, il n’avait pas fait attention, mais son interlocutrice avait parlé d’elle à la première personne, bien qu’il s’en rendit compte par la suite. Il ne savait pas ce qui lui arrivait, mais ça ne lui déplaisait pas sur le moment...

-Je suis..un sujet de laboratoire créer par un homme aux sombres desseins. Je le vois encore, lui et ces yeux de serpents.. Il m'a créer, transformée en femme-chat pour une raison qui me reste obscure.. En plus, il m'a retirée tout mes souvenirs du passé. J'ignore tout de moi.. d'où je viens, mon âge, même mon vrai nom.. Mais j'admets que Tsubaki Nekomata, c'est la grande classe! Bref, je suis juste un cobaye de laboratoire qui erre sans but..

A peine la description de Tsubaki terminée, Karuo revoyait aussi cet homme. La description était sans équivoque, les yeux de serpents définissant tout. A la pensée de ce monstre qui l’avait fait devenir ce qu’il était devenu, notre jeune homme avait légèrement serré les poings, n’oubliant pas que tout était dû à lui, même si il pouvait aussi lui en être reconnaissant pour lui avoir donner la force de survivre dans ce monde de guerre.

Et toi? D'où tu viens? Et je ne peux m'empêcher de me demander.. pourquoi cache-tu ainsi tes yeux? Je suis bon médecin, je peux peut-être faire quelque chose..

C’est quelle était curieuse celle là ! Enfin, c’est ce qu’aurais pensé l’alcoolique de service dans un autre cas. Là, il avait tout simplement répondu, sans brutalité.

« Toutes tes questions sont liées les unes aux autres. Si je cache mes yeux, enfin mon œil, c’est parce que je ne vois pas le monde de la même façon que vous. Je suis aveugle, ou plutôt je vois avec mon âme. Et si je suis aveugle, c’est à cause de la personne qui t’as transformé en ce que tu es aujourd’hui...Il t’as faire devenir animal, il m’a fait devenir monstre, réceptacle de son désir fou. J’ai retourné son arme contre lui et je m’en suis débarrassé...L’homme aux yeux de serpent dont tu parles est Orochimaru, l’enfoiré de première qui a libéré des dizaines d’expériences comme toi et moi dans la nature...Mais t’as pas à t’inquiéter pour lui, il est mort de chez mort ! »

Il avait laissé le temps à sa compagnonne d’infortune pour encaisser toutes ces révélations. Il s’était allongé dans l’herbe, les bras derrière la nuque. L’idée de se griller une clope ne lui venait même pas à l’esprit. Finalement, il reprit :

« Et aussi grand médecin tu sois, je doutes que tu puisses faire quelque chose. Je n’ai qu’un œil et d’après ce que disais le lèche cul de l’autre enfoiré, c’est la partie interne de l’œil ou un truc comme ça qui fait que je suis aveugle...Mais je m’en plains pas, t’imagines pas ce que ça t’apportes comme avantages de voir avec son âme plutôt qu’avec ses yeux... »

Voir, le nukenin n’y avait plus pensé depuis plus de 4 ans. Il avait fini aveugle à cause des expériences de ce savant fou. Le sharingan artificiel, l’un de ses plus grands fiascos, l’avait privé de la vue. Le premier de ses deux yeux avait explosé peu après l’implantation et était remplacé par l’œil violet qui trônait dans son orbite gauche. Le deuxième avait survécu avec lui jusqu’à la bataille de Kusa, ultime combat de la dernière guerre, lors duquel il avait pas s’en débarrasser en l’avalant sous les yeux de celui qui se faisait appeler Madara Uchiha. Aujourd’hui, voir ne signifiait plus rien pour lui, et pourtant, il aurait aimé ne serais-ce que l’espace d’une seconde voir...Voir à quoi Elle ressemblait réellement, voir son vrai visage plus qu'une simple silhouette...

Plus le temps passe, moins j'ai envie de partir d'ici, rester là juste parce que lui est là. Plus je le regarde, moins je le vois comme quelqu'un de différent. Bien que je sois hors du commun, lui l'est aussi. Je voulais tant m'approcher encore, on aurait dit un bout de fer attiré par un puissant aimant, il est si dur de résister. Mais doucement, aller trop vite n’amène rien de bon. Mais je me demandais, comment ne pas lui faire confiance? Je n'eu pas le temps de me faire une réponse qu'il répondit à mes questions :

« Toutes tes questions sont liées les unes aux autres. Si je cache mes yeux, enfin mon œil, c’est parce que je ne vois pas le monde de la même façon que vous. Je suis aveugle, ou plutôt je vois avec mon âme. Et si je suis aveugle, c’est à cause de la personne qui t’as transformé en ce que tu es aujourd’hui...Il t’as faire devenir animal, il m’a fait devenir monstre, réceptacle de son désir fou. J’ai retourné son arme contre lui et je m’en suis débarrassé...L’homme aux yeux de serpent dont tu parles est Orochimaru, l’enfoiré de première qui a libéré des dizaines d’expériences comme toi et moi dans la nature...Mais t’as pas à t’inquiéter pour lui, il est mort de chez mort ! »

Orochimaru... Alors lui aussi avait subi les expériences de cet homme.. C'est répugnant, pourquoi il nous a faits ça? Qu'avons nous faits pour qu'il nous torturent ainsi? Heureusement qu'il est mort, au moins, il ne ferra plus de mal à d'autres innocents. Mon regard ne pouvait le quitter. Décidément, je vais croire que c'est fait exprès ou que je rêve vraiment! Je le regardais s'installer dans l'herbe, moi qui ne prononçait plus un mot. Et je l'entendis de nouveau :

« Et aussi grand médecin tu sois, je doutes que tu puisses faire quelque chose. Je n’ai qu’un œil et d’après ce que disais le lèche cul de l’autre enfoiré, c’est la partie interne de l’œil ou un truc comme ça qui fait que je suis aveugle...Mais je m’en plains pas, t’imagines pas ce que ça t’apporte comme avantages de voir avec son âme plutôt qu’avec ses yeux... »

C'est bizarre quand même....Voir avec son âme ? J'en ai jamais entendue parler... Mais cela n'est pas forcément impossible. Je ne pense pas qu'il ment, pour moi, il n'est pas de ce genre-là. En fait, je ne l'ai jamais vu comme quelqu'un de méchant, bien au contraire, mais quelque chose me dit que ce n'est pas sa vraie nature. Je me rapprocha de lui, cette sensation d'aimant était toujours là et quand je fus devant lui, je me baissa de façon à ce que ma tête soit au niveau de la sienne, il devait y avoir à peine dix centimètres entre nous maintenant. Et je resta là, à le fixer intensément. Jusqu'au moment où je me décida à lui répondre une nouvelle fois :

-Je ne peux pas imaginer en effet, nous sommes si différents, et pourtant... nos origines sont pareils. Et je ne sais pas pourquoi, mais je veux que tu retrouve la vue, ça me peine de te savoir ainsi. Et même si je peux pas guérir ton œil, je peux au moins faire une chose.

A peine j'eus fini ma phrase, que je lui pris le bras pour l'emmener au plus près de l'eau. Je pouvais voir nos reflets sur le liquide scintillant. Lui peut-être pas, du moins pour seulement un moment. Je le regarda une dernière fois avant de lui expliquer :

-Fais moi confiance, regarde vers l'eau et je vais te montrer quelque chose .Dis-moi simplement quand tu veux que j'arrête.

Juste avant, je retira ma capuche, révélant mon visage de jeune fille. En effet, si on regarde, j'ai encore un visage d'enfant, si ce n'est que mes pupilles sont d'une rouge lumineux, une légère aura en ressort. Mes oreilles de chat blanches et grises sortait enfin de la capuche. Ça faisait longtemps Je posa une main derrière la tête de Karuo et me concentra. Je voulais le faire, j'allais le faire.

*Iroujutsu, Sens commun...Vision*

Puis je rouvris les yeux, un nouvel éclat apparu l'espace d'une seconde. Il ne devait pas comprendre, mais je venais de lui faire partager ma vue. En clair, il voit comme moi je vois tant qu'il ne reste pas trop loin. Le seul hic, c'est que cette techniques ne lui donne pas son propre champ de vision, il voit à travers mes yeux, et des fois, c'est pas un inconvénient. Même avec son bandeau, il voit aussi bien que moi. Mon regard fixait nos reflets dans l'eau, je tenais maintenant à ce qu'il puisse voir. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, mais j'ai comme entendu un appel. Un cri venant du plus profond de ce jeune homme. Et je voulais y répondre, cet acte de ma part consolais mon cœur. Je voulais tout faire pour lui, plus le temps passe et plus je le comprend, je suis amoureuse de Karuo Kirintai.

Spoiler:

Décidément, notre aveugle était méconnaissable. Pas sur le plan physique (il ne s’est pas teint les cheveux en violet), mais sur le plan moral. Lui, qui était tel un prédateur, ne laissant quasiment personne s’approcher de lui, était maintenant proche de cette jeune fille qu’il ne connaissait que depuis à peine plus d’une heure. Les rares personnes à avoir put s’approcher de lui à moins d’un mètre étaient jusque là Sunsay et les autres membres de Tsukinashi première génération, et encore, c’était quand il était forcé d’aller les secourir ou autre. Mais elle... S’était différent. Il ne savait pas comment l’expliquer, mais il se sentait bien près d’elle. Son histoire ressemblait un peu à la sienne, si ce n’est qu’il savait ce qu’il était avant de tomber entre les mains du seigneur des serpents. Et puis jusque là son caractère et sa voix lui plaisaient. Tsubaki était une jeune fille intelligente, à la voix chantante et fraîche.

La jeune fille s’était rapprochée de lui à tel point que leurs visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Karuo avait soudainement envie de s’approcher, de coller ses lèvres contre les siennes, de l’embrasser encore et encore ! Jamais le nukenin n’avait eu pareilles idées, ce qui explique peut être pourquoi il n’avait pas mis ses pensées à l’acte.

-Je ne peux pas imaginer en effet, nous sommes si différents, et pourtant... nos origines sont pareils. Et je ne sais pas pourquoi, mais je veux que tu retrouve la vue, ça me peine de te savoir ainsi. Et même si je peux pas guérir ton œil, je peux au moins faire une chose.

Sa phrase était à peine terminée que notre jeune homme sentait l’espèce de patte de chat qui prolongeait la manche du manteau de la neko s’agripper à son bras et le faire avancer vers le lac. Il se laissa faire, preuve supplémentaire de son envoûtement envers cette jeune fille si particulière.

-Fais moi confiance, regarde vers l'eau et je vais te montrer quelque chose .Dis-moi simplement quand tu veux que j'arrête.

Le nukenin sentit le contact avec la main (enfin avec la main recouverte du gant) de Tsubaki, un frisson parcourant sa nuque à ce moment là. Comme l’avait elle demandé, il regardait (plus ou moins) en direction de l’eau. Soudainement, un grand flot de lumière apparut. A ce moment là, il eut une sensation qu’il n’avait plus ressenti depuis des années, une sensation complètement oubliée. Soudainement, les étoiles lui apparurent, la brume, l’herbe, le reflet de l’eau. Il voyait complètement. Mais un léger test lui fit comprendre que ce n’était pas sa vue, mais celle de son interlocutrice. Il constata alors qu’on voyait leur reflet dans l’eau. Il put ainsi voir le visage, le vrai visage, de celle pour qui il était si attiré depuis le début de cette nuit mouvementée. C’était un visage de jeune fille, presque d’enfant, qui se reflétait dans l’eau trouble. Ses cheveux étaient d’un blond pâle et très longs, noués en tresses qui dépassaient du haut de sa robe, en contraste avec sa peau légèrement mat. De ses yeux émanaient une lueur légèrement rouge, mais rien de très effrayant pour quelqu’un qui n’était plus habitué à la normalité de l’apparence depuis des années. Ses canines étaient légèrement plus grandes que la normal, renforçant, avec les oreilles blanches et noires qui trônaient sur sa tête, l’apparence féline. Karuo fut tous de suite charmé par cette vision. Il trouvait cette jeune fille magnifique. Sans doute était-ce influencé par le fait qu’il s’agissait de la première personne qu’il voyait réellement depuis des années, mais cela n’empêchait pourtant pas ses sentiments d’être fondés. L’aveugle se pris même à se dire que pour une fois l’autre enfoiré avait fait un très beau travail et que l’apparence féline de la nukenin faisait partie intégrante de son charme.

« C’est bon... Tu peux arrêter. »

A ce moment, ce fut sa propre vision, celle qu’il avait obtenue au prix de terribles efforts dans le noir, qui lui apparut. Mais l’image de cette jeune fille restait, et resterait à jamais, gravée dans sa mémoire. Il le sentait et s’en amusait presque. Lui qui pourtant, encore quelques heures n’y croyait pas, était tombé amoureux de cette jeune fille. C’était une première, et son cœur, qu’il n’avait pourtant jamais écouté, battait désormais pour cette jeune fille si particulière, si unique, qu’il n’avait put que l’aimer. Il avait tant envie de lui dire, de l’embrasser, de rester près d’elle pour l’éternité...Mais ne savait pas comment s’y prendre. Et oui, il faut quand même se rappeler qu’il s’agit d’une personne qui avait oublié ce qu’était être un être humain, c’était devenu une machine à tuer qui ne prend plaisir que dans le massacre et la destruction. Pourtant il avait changé, Karuo s’était civilisé. Certains diront qu’il s’est affaibli, mais c’est peut être le contraire, car finalement, une telle puissance à l’état brut guidé par une volonté de protéger ce qu’il aime...n’est-ce pas l’arme la plus puissante qui soit ?

Finalement, le nukenin attrapa le poignet de la jeune fille (à cause des gants en pattes de chat c’est plus dur de lui attraper la main XD) et la fit se mettre devant lui, à quelques centimètes l’un de l’autre.

« Tsubaki...Merci pour ce que tu as fais. Personne n’a jamais fait ce que tu as tenter à l’instant. »

Puis enfin, il prit son courage à deux mains, et enfin déclara :

« Je crois bien que je t’aime... »

Il a l'air d'avoir changé... Est-ce moi qui me fait des idées, ou bien j'ai vraiment eu une influence sur le comportement de ce jeune homme? Une chose est sûre, je suis vraiment amoureuse de lui. Je n'ai plus aucune pensée que ces instants qui s'écoulent à ces cotés. C'est donc ça l'amour, penser à l'élu de son cœur avant tout, avant même sa propre vie. Je ne cessais de me fixer, enfin, plutôt de regarder sans cesse mon reflet dans l'eau, pour que lui puisse le voir. Je voulais tant qu'il retrouve la vue, ne serait-ce que pendant un peu de temps.. Au bout d'un moment, il me demanda d’arrêter, mais j'avais l'impression qu'il se forçait. Après, si c'était le cas ou non.. Je ne pense pas que je le saurais. En tout cas, je me sentais déjà mieux, allégée d'un certain poids. Je ne me cachais plus du tout, je n'avais plus aucune peur, juste un désir intense. Et j'avoue qu'au moment où je fus si près de lui, une envie incroyable d'aller poser mes lèvres sur les siennes me prit. Et sa voix, cette mélodie qui j'apprécie tant, comment m'en lasser ?

« Tsubaki...Merci pour ce que tu as fais. Personne n’a jamais fait ce que tu as tenter à l’instant. »

C'est tout à fait normal. Voilà ce que j'aurais voulu lui répondre. Il n'y avait rien de forcé dans mon geste, juste ce besoin pressant de faire cette chose semblant insensée, mais que je peux faire si facilement. Il me semblait si naturel d'agir de la sorte. Je n'avais nul envie de remerciements, c'est tellement inutile. J'allais le lui dire, mais avant, il me dit une chose qui fit battre mon cœur à toute allure :

« Je crois bien que je t’aime... »

Là, mon cœur refusait de ralentir, c'était trop beau, j'aimais cet homme et était aimée en retour. J'avoue que je n'y croyais pas. Moi, petit chaton errant aimée par un aveugle aux allures de criminel ? Drôle de mélange, mais nous avons la preuve que ce n'est pas impossible. Toujours si près de son visage, toujours cette envie d'aller au plus près, de détruire toute distance. J'avais l'impression que les secondes étaient des heures, alors je me sentis obliger de lui parler pour tenter d'effacer pendant un instant de cette attirance :

-Eh bien, je n'y aurais jamais cru mais.. moi aussi, je t'aime.

Puis après ces mots, je ne résistais plus, mon visage s'approcha encore de celui du jeune aveugle jusqu'à ce que nos lèvres entrent en contact. Je me sentais si bien, plus rien ne m’inquiétais maintenant, je ne pensais plus à mon éternel fuite, je ne pensais plus à tuer ou à voler, juste à ce jeune homme qui à conquis mon cœur sans le vouloir. Jamais je n'aurais penser que ça irait si loin, jamais je n'aurais penser qu'une rencontre nocturne sur les toits de Kumo aurait virer à la rencontre de deux personnes qui s'aiment. Quand le contact entre nous fut rompu, je remarqua que mes pattes de chat commençait à devenir gênantes. Alors, je devais les enlever. Mais les retirer signifiait ôter mon manteau et... Oh et puis zut, je ne pense pas que Karuo m'en voudra pour ça. En sortant mes bras de mes manches, je réussi à baisser la fermeture éclair pour pouvoir retirer cette gêne. En dessous, je ne portais qu'un gilet sans manches grand ouvert et mon soutien-gorge. Bah quoi, je vis tout le temps avec le manteau, je me soucis pas tellement de ce qu'il y avait en dessous. A mes bras, le secret de mes griffes, en fait, il s'agit de trois lames qui tiennent à mes bras grâce à un harnais, un à chaque bras. Pour ce qui est du bas...hum.. bah y a juste un sous-vêtements que tout les pervers collectionnent (je ne citerais aucun nom xD). Bon, j'exagère, j'ai aussi une jupe extra courte (pour éviter de traumatiser trop vite les jeunes). Bref, vous voyer le genre que je suis moi. Sans mon manteau, je suis presque à nue, mais ce n'est pas un problème. Je suis avec un homme que j'aime, et je compte bien rester avec lui autant que je le pourrais !

Voilà, il l’avait dit, il lui avait dit ce qu’il pensait d’elle. Jamais il n’aurait imaginé que pareilles paroles sortiraient un jour de sa bouche, et pourtant, c’était ce qui venait de se passer. Il l’aimait, il lui avait dit, et était prêt à en payer le prix si il le fallait. La jeune fille ne répondit par sur le coup, et les secondes semblaient interminable, comme si quelqu’un avait prit un malin plaisir à ralentir le temps entre eux deux. Honnêtement, il s’attendait presque à se prendre un rateau. Il était un criminel reconnu qui ne devait sa liberté à Kumo (et à Iwa, bien que pour celui-ci il n’en sache rien) que par ses actes d’aide envers l’actuel Raikage durant la guerre. Elle n’était qu’une jeune fille transformée par un fou, poursuivie tel un trophée en sursis. Et pourtant...

-Eh bien, je n'y aurais jamais cru mais.. moi aussi, je t'aime.

Ces paroles furent comme une libération dans l’esprit du jeune homme. Les deux eurent alors la même envie, celle de s’embrasser, de coller leurs lèvres les unes aux autres, de faire sentir à l’autre combien on l’aime. Finalement, cette rencontre nocturne avait été merveilleuse, elle avait dicté l’avenir de ces deux êtres, Karuo en était certain. Durant l’instant que dura leur baiser, il n’y avait plus de monde shinobi, plus d’Orochimaru, plus de guerre, il n’y avait plus qu’eux deux. Peu après, ils rompirent le baiser, et la jeune fille retira alors son manteau, se débarrassant des encombrantes pattes de chat qui les gênait juste avant. Elle se retrouvait alors en très petite tenue, avec juste un gilet sans manche, un soutien gorge, une jupe très courte et sa culotte, sans oublier les dispositifs contenant les lames dont il était facile de deviner qu’elles sortaient du manteau d’un simple mouvement. En temps normal, le jeune homme en aurait profité pour lui faire des choses peu recommandables dans l’instant (il avait bien réussi à visiter les lits de 25 jeunes serveuses de Kumo – et à les contenter !- en une seule nuit), mais pas avec elle. C’était SA Tsubaki, celle qu’il aimait, et avec elle il avait envie de prendre son temps, il ne voulait pas se précipiter, il voulait la respecter, lui prouver qu’elle comptait plus que quiconque à ses yeux (enfin à son œil...). Il l’enlaça et l’embrassa à nouveau, profitant de cette sensation d’être près de celle qu’on aime. Il se laissa ensuite bercer par son doux parfum, un parfum qui avait une certaine odeur sauvage qui n’était pas sans lui plaire. Finalement, il reprit la parole :

« Kumo n’a rien contre les nukenins et en héberge plus d’un. Si tu le souhaites, tu pourrais arrêter d’errer et venir y vivre, tu serais logée et protégée, tu pourrais y travailler... Et on pourrait être près l’un de l’autre... »

Il resta là à l'avoir dans ses bras, l'enlaçant paisiblement et aimant l'avoir contre lui. Il ne voulait plus la quitter, et espérais de tout son cœur qu'elle accepterait d'abandonner la vie d'errance...

[hrp : désolé c’est petit cette fois ^^’]

J'étais si bien à ces cotés, partir était maintenant une chose inconcevable. Je ne me voyais plus fuir, toujours fuir sans cesse pour protéger un triste butin. Ces souvenirs du temps où j'aimais mettre les gens à bout de nerfs par pur plaisir sont désormais futiles, presque effacé par la simple présence. Tout mes sens s'étaient focalisées sur Karuo, la vue qui ne pouvait pas se séparer de lui, l'ouïe à l'écoute attentive des battements cardiaques. Mon odorat totalement fasciné par les diverses odeurs présentes. Ce que je sentais ? L'odeur de l'eau, de l'herbe fraiche, puis des traces de cigarette et d’alcool, accompagnées de sang. Cet odeur voulait tout dire sur le jeune homme, mais je m'en fichais bien. Je les entendais, nos cœurs battre si fort que mes oreilles de chat refusait presque d'entendre autre chose, si ce n'est les belles paroles de mon compagnon :

« Kumo n’a rien contre les nukenins et en héberge plus d’un. Si tu le souhaites, tu pourrais arrêter d’errer et venir y vivre, tu serais logée et protégée, tu pourrais y travailler... Et on pourrait être près l’un de l’autre... »

Les derniers mots, ceux dit tout bas, me semblaient être les plus beaux. Cette proposition de sa part m'avait presque étonnée. Kumo, un village qui abrite les Nukenins ? C'est étrange, mais j'ai l'impression que le jeune homme sait de quoi il parle. Abandonner l'errance, ça le fit bizarre sur le coup, mais je n'y voyais que des avantages. Et je refusais de me séparer de lui, ce serait me retirer une partie de moi, un élément de mon âme, bref, me détruire sans me toucher. Quitter l'errance, vivre à Kumo avec lui. Comment refuser ? Je trouverais jamais la réponse à cette question. Je ne bougeais pas, tellement bien dans ces bras. Cette chaleur que je n'avais jamais ressenti, du moins à ma connaissance. Le temps était si long, j'avais l'impression que ça faisait une éternisée que j'étais là, près de ce jeune aveugle. Et je ne voulais qu'une chose, le rendre heureux. Je suis prête à tout pour ça. Enfin, je me décida à donner ma réponse à sa demande :

- Ça me fait bizarre de me dire que je vais devenir sédentaire, mais je ne veux pas m'éloigner de toi. Alors oui, j'accepte d'aller à Kumo.

Fini la fausse liberté qui ne s’avérait être qu'une partie de cache-cache, j'avais désormais un point d'attache auquel m'accrocher jusqu'au bout. Je voulais rester au plus près de lui, ne plus bouger, juste apprécier ce lien devenu si fort. Mais il me prit une envie, je restais un minou aimant jouer avec les gens. Je regarda le lac et arriva l'idée. J'espère que l'eau est bonne en tout cas ♪. D'un geste rapide, j'agrippa la manche de Karuo et le mit à l'eau avant de rigoler :

-Tsubaki avoir eu Karuo-kun. ♪

Je m'amusais, voulant profiter le plus possible de cette si belle nuit. D'habitude, quand je joue, c'est surtout que j’embête à un haut degré les gens, mais pas le jeune homme. Avec lui, c'était juste un petit plaisir complice. Je suis juste un chaton fou d'amour, et rien ne me fera changer de sentiments . Je ne craignais plus rien, ni les traqueurs, ni les ninjas, ni la Mort. Volontairement, je donnais une idée à Karuo pour sa vengeance, je sentais bien qu'il allait vouloir me mettre aussi à l'eau, alors je plongea ma queue de chat dans le liquide cristallin, c'est un peu mon point faible, si on me tiens bien la queue, je peux plus aller nul part et c'est assez marrant ♪.

L’aveugle se sentait tellement bien en cet instant qu’il ne pensait qu’à elle et à elle seule. Il aimait le contact avec la peau et les lèvres de la jeune fille, tout autant qu’il aimait être près d’elle, et qu’il l’aimait, tout simplement. Il espérait qu’elle accepterait de le rejoindre, sachant bien que la savoir perdue au milieu de nulle part le torturerait plus qu’autre chose. Son cœur tambourinait comme pas possible dans sa poitrine et il sentait que celui de son âme sœur était dans le même état. Il se sentait tellement heureux près de la neko qu’il en oublierait le monde entier. Ils étaient là, tranquillement, près d’un lac à s’embrasser, s’aimant l’un l’autre. Son amour rompit le silence pour annoncer sa décision :

- Ça me fait bizarre de me dire que je vais devenir sédentaire, mais je ne veux pas m'éloigner de toi. Alors oui, j'accepte d'aller à Kumo.

Son cœur sembla faire un bon dans sa poitrine ! Elle avait accepté d’abandonner sa vie de nomade et de venir près de lui ! Il trouvait décidément cette soirée magnifique, mais pas autant que le souvenir du visage de Tsubaki. Mais il fut soudainement tiré de ses pensées en se sentant jeté à l’eau par la féline.

- Tsubaki avoir eu Karuo-kun. ♪

Le simple fait d’entendre le rire clair et joyeux de la jeune fille suffisait à rendre heureux le jeune homme. Cela dit, il ne comptait pas en rester là et constata qu’elle laissait trainer sa queue de chat légèrement dans l’eau. Il eut rapidement fait de l’attraper (sans pour autant y aller comme un bourrin, il se doute bien qu’il lui ferait mal) avec la main droite qu’il ressortait de l’eau pour attraper son abdomen nu et la plonger toute entière dans l’eau. Il lui répondit malicieusement:

"Karuo avoir eu Tsubaki!"

Il finit ensuite par lui envoyer plusieurs salves d’eau. Ils s’amusèrent ainsi pendant un moment avant de ressortir de l’eau. Ses vêtements trempés, l’aveugle retira son veston et son T-Shirt, ne se souciant pas du fait que Tsubaki le regardait certainement, puisque de toute façon il n’avait rien à lui cacher. Il l'embrassa, leurs corps ruisselant d'eau.

"Plus de kun entre nous. Tu n'as pas à être excessivement polie envers moi."

Il savourait cet instant. C'était clair et net, il l’aimait, et comptait bien rester près d’elle pour toujours.

(Hrp : décidément je suis en baisse de régime ^^’)

Il était à croquer ce petit ange, tout trempé de la tête aux pieds. Et ça grâce à qui ? A Tsutsu le chat ! Heureusement, il ne fait pas trop froid ce nuit-ci, sinon, j'ose pas imaginer le rhume de dingue qu'il aurait attrapé . Et comme prévu, il m'attrapa par la queue pour m'entrainer dans le lac qui a vu naitre notre amour. Je me retrouva dans le même état que lui, totalement mouillée. Et bien que les chats n'aiment pas l'eau, je ne suis pas une très grande récalcitrante. Ça fait du bien un bain de temps en temps. Surtout maintenant que ce n'est plus en solitaire. On s'amusait bien lui et moi, je n'avais aucune envie de que finisse, franchement, c'est la meilleure nuit que j'ai pu avoir dans toute mon existence de femme-chat!!! Et sérieusement, jamais je n'aurais cru que ça arriverais un jour, moi qui me croyais juste créer par Orochimaru pour..je ne sais quel raison d'ailleurs.. A première vue, j'aurais dit une arme, mais plus le temps passe, plus je me questionne... La raison de mon existence est si trouble..si seulement je savais qui j'étais avant de devenir... cette chose que nombre de personnes appelle « monstre ». Je suis un gentil minou moi, mon pire crime à été de tué des shinobis qui m'ont sauté dessus pour ramener mes attributs félins comme trophées pour leurs salons. Je n'ai fait que sauver ma vie moi, rien de plus. Et puis, je vole, ok, mais si je ne le fait pas, je mange quoi moi? Je vous le demande tiens. Mais aujourd'hui, c'est fini, un heureux hasard à fait que je l'ai rencontré, ce jeune homme en qui je ne vois que peu de mal.

Bon, revenons à nos moutons, ma vie, c'est bien, mais je m'en fous comme de ma première sucette. Ce qui compte le plus, c'est lui, rien que lui. On venait de sortir de l'eau après ma petite blague bien trempée. Tellement trempé qu'il en retira ses vêtements. Pas tous hein, juste le veston et le T-shirt. Mais c'est encore mieux qu'un bonbon!! Miaaa.. J'ai trop de la chance moi !

"Plus de kun entre nous. Tu n'as pas à être excessivement polie envers moi."

J'étais tellement dans ma réflexion, que j'en ai oublié ce que se passait si près de moi. Je m'en voulais de l'avoir oublié ne serait-ce qu'une seconde. Mon regard rouge ne voulait plus le quitter. Cependant, je me décida à lui jouer encore quelques tours. J'ai bien envie de m'amuser, et je compte bien jouer avec lui. Je lui souris et lui dit d'une voix chantante :

-Tu aime jouer au chat et à la souris? Parce que cette fois, c'est toi le chat!!

Juste après, je l'embrasse une autre fois avant d'utiliser ma technique favorite. Le Black Cat est de retour!! Dans une concentration qui m'est rare, tout mon corps et mes habits devinrent fourrure. Mes pieds et mains firent leurs ongles devenir griffes. Doucement, je rétrécis, mes oreilles et queue se teintèrent de noir. A la fin, il ne resta qu'un chat noir comme la nuit à l'endroit où je me tenait une minute plus tôt. Un sourire sur mes lèvres de félin et je sauta sur les épaules de Karuo pour lui léchouiller la joue avant de redescendre pour retourner en ville.

Je le gardais à l'œil, je savais bien qu'il pouvait facilement me trouver. Je reste un réservoir à chakra même sous cette forme. Mais mes réflexes sont incroyables. Et comme à mon habitude, je remonta sur les toits de Kumo. Plus personne et quand je sentis l'odeur du sang, je me rendis compte que les cadavres des trois autres fous avaient été emmenés. Mais je ne su dire par qui. Une flaque de sang était encore sur le toit et je ne pu m'empêcher de m'approcher et de gouter au liquide. Un drôle de goût, pourtant familier, m'envahit la bouche. Il est vrai que j'eus des périodes où je n'avais pas le choix, je devais boire du sang pour survivre. Je n'apprécie plus tellement ce goût. J'en ai oublié mon jeu! Vite! Courir, échapper au gros chat avant qu'il ne m'attrape. Je finis par m'arrêter sur un poteau électrique sur lequel je m'assis, sans chercher à me cacher et je l'attendis, sagement. Combien de temps lui faudra t-il pour me trouver?

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